[cross] De drôles de passagers

"Taida..."

Kiba étouffa un petit rire et posa son sac au sol. Il regarda Akamaru.

« Tu veux bien ? »
« Oui. »
« Merci »

Dit-il en caressa vigoureusement une joue du loup. Il se dirigea vers Saraban et fixa ses bottes à son sac qu’il jeta en direction d’Akamaru, le loup blanc le rattrapa au vol. Il s’accroupit alors à coté d’elle et lui sourit.

« Si Ma louve veux bien se donner la peine. »

Fit-il avant de pousser un grognement féral dans sa direction qui attira l’attention des autres loups, confirmant ce que leur odorat et leur instinct leur avait déjà annoncé.

Saraban pouffa doucement, ce genre de comportement était agréable. Elle appréciait.

Elle se coula contre le dos de Kiba et l'enserra de ses bras et de ses jambes. Elle allait pouvoir somnoler un peu tout en gardant ses membres contractés.
Affaire d'habitude pensa t-elle.

Elle se stabilisa quand Kiba se releva et bougea un peu pour être mieux installée.

On avance sur la plage où on passe par la forêt ?

« Par la plage c’est un peu plus long mais plus joli. La forêt c’est plus court… A vous de voir. »

Dit Kiba avant de ramener ses bras en arrière et de glisser ses mains sous les cuisses et les muscles fessiers de Saraban qu’il caressa lentement de ses doigts.

Saraban grogna doucement de satisfaction. Elle accentua un peu plus la pression de ses cuisses sur les hanches de Kiba.

Par la forêt plutôt, ce sera plus simple que de marcher sur le sable... Enfin je dis ça pour vous.

Elle arborait un petit sourire et remuait vivement ses orteils.

La jeune femme posa sa tête sur l'épaule de Kiba.
Elle avait préféré attendre d'être à l'extérieur du village pour donner la lettre à Daedalus. Au moins comme ça si elle... S'énervait... Ils ne seraient que trois à le voir. Elle n'en avait même pas encore parlé à Sissel, elle voulait connaître le contenu de la missive avant de la mettre au courant.

Je ne pencherai pas pour l'hypothèse amicale

Elle émit un petit soupir décontenancé.

Alors en avant pour la foret. Faites-attention a menager votre monture Louve, je n'ai pas envie qu'elle soit fatiguée ce soir me laissant à la merci de la meute pendant que son chef dormira...

Daedalus ce mit à suivre le groupe, tout en restant sur ces gardes, on sais jamais...

Kiba éclata d’un rire si particulier. Lorsqu’il reprit son souffle il poussa une série de jappements. Les loups se mirent en marche, certains prirent dans leur gueule le sac de Saraban, celui de Kiba et le tas de corde qu’il avait embarqué. Le laissant ainsi libre de porter à son aise la jeune femme. Il prit la direction de la forêt.

« Ne vous inquiétez pas Daedalus même si je dormais à poing fermé vous n’auriez aucune raison de mouiller votre pantalon. Aucun des miens ne vous fera de mal tant que vous ne vous montrerez pas hostile. »

Kiba inclina la tête et sourit à Saraban avant de regarder a nouveau devant lui.

« Quand bien même nous vous dévorerions, ce ne sera pas avant que vous ayez réparé notre embarcation…. »

Kiba poursuivi la route tout continuant ses délicates caresses, accentuant parfois la pression de ses doigts. La discussion se prolongea tout au long de la traversée et c’est après deux heures de marches qu’ils débouchèrent sur une petite crique.

On pouvait voir à une cinquantaine de mètre du rivage, le pont recouvert par les flots, le navire qui les avait amenés jusqu’ici. Il devait faire une bonne quinzaine de mètres et seuls le mat et le bastingage émergeaient encore de l’eau.

« A marée basse il n’y a plus d’eau au dessus de la brèche…. »

Saraban déposa un léger bisou dans le cou de Kiba avant de relâcher son emprise et de se laisser glisser sur le sol.
Elle scruta le peu de l'épave qu'elle pouvait apercevoir. Comment ils avaient pu arriver jusqu'ici à bord d'un truc aussi délabré...
Le plus gros des dégâts avaient sans doute étaient causés par les bancs de sable qu'on pouvait trouver autour des îles de l'archipel. C'était la raison pour laquelle le Carabin ne le traversait jamais mais en faisait le tour.

J'espère pour vous parce que sinon ça va être compliqué.

Elle fit quelques pas sur la plage et observa les alentours. L'endroit était plutôt sympathique.

On fait quoi maintenant ?

Kiba eut un léger frisson au contact des lèvres de Saraban.

On fait quoi maintenant ?

Une pensée germa dans l’esprit de Kiba… Ses joues s’empourprèrent un peu mais il la chassa de son esprit.

« Rien, on profite de la détente en attendant la marée de demain à l’aube. Si vous avez d’autres questions ou suggestions...»

Il rassembla les sacs et alla jusqu'aux cocotiers dont il ramena une dizaine de noix. Les loups le regardaient avec apétit.

"Calme Calme il y en aura pour tout le monde...."

Saraban se dirigea vers le rivage et mit les pieds dans l'eau. Elle regarda Kiba ramener des noix de coco et s'adresser aux loups. Il allait être occupé un petit moment.
Elle sortit la lettre de sa poche et l'agita un peu avant de s'accroupir. Ça faisait trop longtemps déjà qu'elle repoussait cette lecture.

Elle n'avait pas réellement envie d'en savoir plus mais elle n'avait guère le choix. D'autant plus que Zarkan allait sûrement revenir à la charge.
D'après la réaction qu'il avait eue en parlant de ce fameux "Varius" elle était certaine qu'il avait peur de cet homme et que ça allait le pousser à en finir avec cette histoire.

La jeune femme fit alors signe à Daedalus de s'approcher. Elle lui tendit la la missive quand il fut près d'elle.

Dis moi si tu arrives à lire ça.

Spoiler:

Dès leur arrivée, Daedalus commença fît une première inspection des travaux qu'il pourrait faire de suite. Mais cela ne servirais à rien, Kiba avait raison, mieux valait attendre la marée basse.

En effet, je pense que l'attente est de mise. Une fois à marée basse, cela ne devrait être trop compliqué.

Il vit la Louve sortir une enveloppe de son sac, et à sa grande surprise elle lui tendit.

Dis moi si tu arrives à lire ça.

Daedalus prit, la lettre et ce dirigea en haut de la plage, à l'orée de la forêt. Il pose la plaque contre un arbre, là elle ne s'abimerait pas facilement. Ouvrant l'enveloppe il ce demandait encore pourquoi la Louve lui avait donné à lui, une lettre, pourquoi n'était-elle pas passée par l'égide du Savoir ?
Le gladiateur déglutît en voyant le contenu de la lettre, en effet ce n'était pas ordinaire. Qu'était ce language ? Lors de ces voyages il avait eu l'occasion d'apprendre plusieurs dialecte mais celui-là était particulièrement... pointilleux.
Il reconnaissait certain mot, du moins le sens qu'ils avaient. Il n'allait pas pouvoir tout déchiffrer totalement.

Daedalus alla s'assoir non loin de là, le dos contre un arbre. Et durant deux heures, il s'affaira à la tâche que lui avait demandé la Louve. Il ne savait pas quel type de personne avait bien pu écrire cela, mais une chose était sûr ce n'était pas pour dire un simple bonjour.

Lorsqu'il ne pourrait en apprendre d'avantage, il ce leva et s'étira. Il allait faire son rapport à la Louve. Elle était non loin de là, elle le regardait justement l'air perplexe.

Je n'ai pas pu tout déchiffrer, c'est écrit d'une manière à la fois très ancienne et très personnelle... dit-il en avançant vers elle.

J'ai pu toutefois décrire quelque mot. La notion de retour à quelque chose vers le début ne fait aucun doute, et par la suite j'ai retrouver la notion d'avertissement.
Daedalus prit un air grave.
Cela... est inquiétant.
La personne qui vous à écrit cette lettre vous demande de lui rendre quelque chose, et pour cela il est prêt à employer la force.
Le problème c'est que je n'ai pas réussi à traduire ce qu'était l'objet en question.

J'ai essayer de découvrir l'auteur de la lettre mais je n'ai pas totalement tout saisi... Le nom "Varius" revient plusieurs fois, ce nom ne me dit rien. J'ai vu aussi le nom de "Lumiel" ainsi que le mot "Fidèle". Si cette lettre vous à été écrite recensement, il va falloir faire très attention... Les fidèles de Pendemonium sont souvent aveuglée par leur "foi" et font souvent des choses inconsidérée.

Pour donner un avis personnel... je n'aime pas ça, cette lettre est très inquiétante. dit-il en donnant la lettre à la Louve.

Peut-être trouverez-vous sur l'île quelqu'un qui pourra vous être plus utile que moi sur le sujet.

Kiba avait, pour tuer le temps et laisser Sa louve et Daedalus discuter de choses dont il était peu au courant, organisé quelques activités avec les loups.

Ce fut d’abord une série de courses sur un parcours au long de la plage. Il semble que ce fut un loup brun et gris répondant au nom d’Asuka. Mais il y eut contestation entre le loup et le jeune garçon sur le fait que le loup aurait un peu rogné sur la ligne de départ et une marque au virage. Contestation qui se régla en un sprint entre les deux. Course que remporta Kiba ce qui lui valu un loup bougon pour le reste de l’après midi jusqu'à ce qu’ils déclenchent une bagarre quasi collective entre mâles dans l’eau.

Bagarre qui tourna rapidement à un ‘tous contre l’alpha’. Et ils jouèrent un long moment dans l’eau. Ils n’étaient plus que quatre y compris Kiba, les autres étaient parti s’allonger sur le sable. Les trois loups s’étaient rués sur lui et l’avaient fait tomber, ils le plaquaient sous l’eau de leurs pattes antérieures. Il arriva à sortir la tête de l’eau, poussa un grognement et fut repoussé sous l’eau. On aurait cru un instant qu’ils allaient le noyer mais la surprise fut totale lorsque ses jambes sortirent de l’eau, la plante de ses pieds se plaqua sous le poitrail d’un des loups et le propulsa en arrière, le faisant littéralement retomber sur le dos dans une gerbe d’eau. Le second loup n’eut pas le temps de réagir, des bras puissants s’enroulèrent autour de ses pattes avant, s’agrippèrent à ses épaules et le jetèrent en avant. Son corps suivit le mouvement du loup et il se retrouva assis sur son ventre à califourchon. La surprise était totale dans les yeux du canidé, Kiba poussa un grognement de victoire avant de s’encourir sur ses quatre membres à la poursuite du troisième combattant qui s’enfui sans demander son reste, poussant de petits gémissements de soumission.

Kiba s’arrêta de courir sur un rocher, se tenant toujours à quatre pattes il jeta sa tête en arrière et poussa un long hurlement comme seuls les loups pouvaient le faire. On put alors voir tous les loups tourner leurs regards vers Kiba puis baisser la tête et fixer le sol jusqu'à ce qu’il ait fini de hurler, reconnaissant par là leur Alpha. Il se redressa et rejoignit Sa louve qui discutait à nouveau avec Daedalus.

« Qu’y a-t-il de si inquiétant dans cette lettre ? As-tu une idée de ce que l’on pourrait te réclamer Ma louve ? »

Saraban reprit la lettre que lui tendait Daedalus. Elle poussa un long soupir désappointé. Finalement le guerrier ne lui avait que confirmé ce qu'elle savait déjà sans apporter réellement plus d'informations. A part cette histoire d'objet à rendre elle s'était attendue au reste. La jeune femme se sentait déçue, elle avait espéré un peu plus.

Quand on sera rentré je te rendrai la lettre et tu iras voir Sissel, à deux vous devriez y arriver. Moi je suis incapable d'en lire le moindre mot.

Elle se laissa tomber sur le sable et s'y assit en tailleur. Son regard se porta sur Kiba quand celui-ci se mit à hurler, perché sur un rocher. Saraban sourit doucement quand elle le vit arriver vers eux.

Me réclamer ? Je ne sais pas... Un livre, des terres, une relique, une carte, justice ?... J'en sais rien.

Elle reporta son attention sur la lettre avant de l'enfouir dans une de ses poches.

C'est l'autre dans sa cabane, Zarkan, qui m'a ramené ça. Varius est son... Maître ou quelque chose comme ça. Maître qui doit donc servir Lumiel... Mais on n'en saura pas plus tant que ça aura pas été totalement traduit.

La jeune femme se mit à jouer doucement avec le sable qu'elle prenait dans une main avant de le laisser lentement s'écouler. Elle n'avait pas l'air rassurée.

Kiba ressentait l’angoisse qui tenaillait Saraban. Il s’assit derrière elle passant ses jambes de part et d’autre de son corps.

« Ma Louve, quoi qu’il arrive je serais à tes côtés… Et je suis certain que Monsieur Daedalus ici en fera de même. »

Il inclina la tête sur le côté et déposa un bisou sur l’épaule de la jeune femme.

« Tu n’es plus seule… »

A l'idée de revoir la jeune asmodienne Sissel, Daedalus se sentit une fois de plus... mal a l'aise. Il ne savait pas vraiment trouver les mots juste en sa présence.

Évidemment que je suis à vos cotés, et vous n'aurez jamais à en douter.

Sur ces paroles, Daedalus retourna auprès de l'arbre sur lequel il avait poser la plaque. Et ainsi partit pour une sieste qui dura jusqu'au début de la soirée.

Saraban regarda Daedalus s'éloigner et se coucher sans autre forme de procès. Elle sourit doucement, quel drôle de phénomène aussi celui là.

Elle s'appuya plus franchement sur le torse de Kiba et laissa échapper un petit soupir. Si elle avait pu elle aurait réglé ça toute seule sans impliquer personne. Mais apparemment il était clair qu'elle pouvait oublier cette option... Et quelque chose lui soufflait que dorénavant ce serait toujours comme ça.

Elle tourna un peu la tête et déposa un petit baiser sur la joue de Kiba. Maintenant il fallait attendre jusqu'au lendemain.

Qu'est-ce qu'on fait ? chuchota t-elle.

"Qu'as-tu envie de faire ?"

Lui murmura Kiba en retour. Il resta un moment silencieux avant de se relever et de passer sur le côté de Saraban. Il glissa un bras sous ses genoux et un autre dans son dos et la souleva.

« Accroche-toi »

Dit-t-il avant de partir vers la forêt. Arrivé à la lisière il se retourna et japa. Les loups qui les regardaient retournèrent à leur occupation ou sieste. Il porta alors son regard vers Daedalus qui s’était endormi.

« Il est malin il comprendra… »

A ces mots, il pivota vers la forêt et se mis à courir.

Saraban resta muette de surprise quelques secondes. Mais qu'est-ce qu'il faisait ?
Elle ne lui avait rien demandé pourtant.

Mais où est-ce que tu m'emmènes ?

Elle s'accrochait à lui, cette manie qu'il avait de la porter absolument partout. La jeune femme se prit à sourire doucement.

« Fais moi confiance tu vas aimer. »

Dit Kiba en accélérant le pas filant au milieu des arbres, tantôt au niveau du sol, tantôt par la frondaison. Saraban ressentait le rythme de sa respiration, les battements de son cœur, chaque mouvement de ses muscles. Le jeune garçon filait à toute vitesse comme s’il s’agissait pour lui d’une simple marche. Oui il était bien plus particulier que ce qu’un simple coup d’œil aurait pu laisser penser de lui.

Combien de temps s’écoula, Saraban ne pût le dire mais il avait couru au moins une heure.

« Ferme les yeux »

Lui dit-il tout en poursuivant sa progression quelques minutes encore et il fini par s’arrêter. Délicatement il déposa Saraban à même la haute branche sur laquelle ils étaient et passa ses bras autour de sa taille.

« Tu peux les ouvrir. N’aie pas peur je te tiens, tu ne tomberas pas. »

Il posa un bisou sur sa nuque puis contempla le spectacle qui s’offrait à leurs yeux. La lune se levait et éclairait de sa pâle lueur une construction élevant ses formes dans la forêt. D’où ils étaient le bâtiment se trouvait entre eux et l’astre céleste qui petit à petit l’escaladait et bientôt le laisserait loin en dessous de lui.

Malgré l’âge apparent et la végétation qui l’avait enseveli, on discernait aisément sa structure à degré. Trois niveaux se succédaient et s’empilaient l’un sur l’autre. Si la base faisait une vingtaine de mètres de côté le niveau supérieur ne devait pas en faire plus de cinq. Une entrée apparament effrondrée se dessinait au niveau sol mais de leur position, ils ne voyaient aucun accés aux niveaux supérieurs.

Kiba caressa le ventre de Saraban et lui vola un baiser dans la nuque.

« L’endroit te plait ? J’ai pense qu’il s’agit du second site de ruines dont tu m’as parlé. »

Saraban ouvrit d'abord un œil et contempla le vide sous ses pieds. Plusieurs mètres la séparait du sol et même si elle n'avait pas le vertige elle n'aimait pas beaucoup ça. Étrange pour un être pourvu d'ailes auraient dit certains.

Elle releva la tête et admira le spectacle qui s'offrait à elle.
C'était mieux que tout ce qu'elle avait pu imaginer ou lire dessus.

Métron murmura t-elle. C'est... Très beau Kiba.

Kiba leva la tête et huma l'air durant quelques minutes.

"On va visiter ? Il n'y a rien aux alentours si ce n'est une forte senteur d'aether venant de l'intérieur."

Il lui ceinturait toujours la taille de ses bras.

Saraban se pencha un peu en avant pour mieux voir mais Kiba la tenait fermement.

Oui on va voir. On va pas juste rester ici non plus.

La jeune femme leva la tête vers le ciel et fixa la pointe du bâtiment devant eux.

Mais j'aimerais voir ça d'en haut.

« Oui tu as raison la vue doit être belle de là aussi. »

Il desserra son étreinte, recula un peu et s'adossa au tronc de l'arbre.

« Tu veux y aller de par toi-même ou dans mes bras ? »

Saraban tourna la tête vers Kiba et lui adressa un petit sourire mutin. L'éclat de son œil gauche luisait étrangement et ressortait dans la nuit.
Elle prit appui de ses deux mains sur la branche et inspira profondément. Une lumière grandit rapidement dans son dos jusqu'à ce qu'un éclat vif jaillisse avant de laisser apparaitre deux ailes rendues encore plus sombres par la nuit.

Je vais... Y aller par moi-même souffla t-elle dans un petit clin d'œil.

Elle les laissa repliées et s'agenouilla tranquillement sur la branche avant de se pencher en avant et de se laisser tomber. Les quelques mètres qui la séparait du sol lui suffirent amplement pour les déployer et elle prit rapidement de la hauteur en passant parmi la première brèche entre les branches des arbres.

La jeune femme se laissa porter par les quelques courants d'air et ne consentit à battre des ailes que pour se rapprocher au plus près du bâtiment et se stabiliser. Elle tendit la main et arracha un morceau de mousse caché dans un recoin de la pierre.

Métron murmura t-elle de nouveau.

Kiba la regarda s’envoler et jugea de la distance. Le vol et lui faisait deux, pas comme la mer bien sur mais ce n’était pas non plus sa panacée. Il avait d’autres points forts. Il regarda à nouveau le vol de Sa Louve. Que risquait-il ? Au pire de se payer un arbre ou le mur de la construction.

« Yosh, Neboken-ja neyo Kiba ! »

Marmonna-t-il avant de se lancer à quatre pattes sur la branche et de bondir de toutes ses forces dans le vide. Il déploya alors ses ailes dans un éclair d’Aether, se laissant planer vers le temple, ne donnant que quelques battements pour regagner un peu d’altitude. Lorsqu’il arriva presque au dessus du dernier toit il laissa sa concentration retomber et ses ailes disparurent aussi rapidement qu’elles étaient apparues. Il chuta alors sur le toit et se réceptionna sur ses quatre membres, laissant de longues trainées de ses griffes dans le sol recouvert de mousse.

“Anata wa puttsun shita Kiba”

Murmura Kiba avant de se redresser et de secouer sa tête. Son cœur battait à vive allure, il prit quelques longues respirations et se calma attendant Sa Louve

Saraban releva la tête en apercevant un mouvement sur le côté. Elle le regarda bondir dans les airs et planer jusqu'au toit. Elle sourit doucement. Il n'avait pas l'air très à l'aise. Elle le contempla jusqu'à ce qu'il se pose, ou plutôt se laisse tomber sur le bâtiment.

La jeune femme gloussa frénétiquement, il n'avait l'air bien que sur la terre ferme. Elle battit lentement des ailes et le rejoignit sur le toit. Elle se posa en douceur et ses ailes disparurent dans un nouvel éclat de lumière.

Saraban se tint à côté de Kiba et regarda en contrebas. Bizarrement elle était plus à l'aise ici que sur la branche, pourtant c'était nettement plus haut. Elle lui adressa un sourire franc.

Jolie vue non ? Apparemment la seule entrée se situe en bas. Ou tu en as aperçu d'autres ?

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