[cross] De drôles de passagers

[HRP] Cross se deroulant peu apres l'arrivée de Kiba parmi les sibyllins.
Suite de une Louve, un Alpha et un Gladiateur

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Kiba se releva et quitta la chambre. Un fois dans le salon il s’étira et bailla à plusieurs reprises. Les louveteaux dormaient encore. Il s’approcha d’eux et caressa leur tête.

« Debout les paresseux on va y aller »

Ils s’étirèrent à leur tour en silence et baillèrent. Un observateur aurait pu se demander qui avait inspiré l’autre entre les louveteaux et le jeune Daeva.

Ils quittèrent la maison et se rendirent à la forge. Le bruit du marteau de Daedalus avait cessé. En chemin ils firent un crochet par le louvart où Kiba ramassa la peau. Le sel avait absorbé toute l’humidité de la peau et elle était prête.

« Ohayo Daedalus ! »

Fit-il en entrant dans le bâtiment. L’homme finissait de refroidir la plaque et la lustrait.

« Ce n’est pas pour exposer tu sais… »

Commenta-t-il avant de pousser un rire étrange. Et de poser la peau sur l’établi.

« Voici ce que tu m’as demandé. »

La sentinelle voulait encore un peu de temps pour fixer la peau solidement à la plaque. Ici il avait sa forge, ses outils ; là bas sur la Sereine il n’était pas certain d’obtenir un travail de si bonne qualité et sur ce point il ne transigeait jamais. Kiba le laissa donc finir et porta un premier chargement de cordes dans la barque de là il rentra chez Saraban il était temps de la réveiller si ils ne voulaient pas rater la marée.

Elle dormait encore, elle avait l’air en paix. Le jeune garçon s’agenouilla et caressa la joue de la jeune femme de ses doigts.

« Saraban il est l’heure… »

"En route alors Capitaine Saraban ! Passons prendre le matelot Daedalus."

Dit-il avant d'éclater d'un rire canin.

Depuis le passage de Kiba, Daedalus avait accéléré la cadence, il fallait encore donner quelque retouche a cette plaque. Il craignait que la peau ne cède a certain endroit. Il était encore afféré a son ouvrage que la Louve rentra pour venir le chercher.

Non je n'ai pas fini... laisse moi une minute, le temps de prendre juste quelque cordage et outils, je terminerais ça sur le bateau.

Il enfourna marteau et autre petit outils dans un sac de cuir. Il sortit vite fait de la forge afin de prévenir Thraggar de surveiller à ce que le foyer ne s'éteigne pas pendant son absence. Il prit la plaque sous son bras...

C'est bon, nous pouvons y aller.

Sur ce, il suivi la Louve en direction de l'embarcation.

Saraban regarda Daedalus rassembler ses affaires. Elle profita de ce temps d'attente pour embrasser les ateliers du regard. Elle n'était pas venu depuis un moment et certains de ses bâtons étaient encore sur les râteliers. Il faudrait qu'elle s'en occupe un de ces jours.

Une fois que le guerrier fut prêt elle ressortie du Bastion, suivie des troupes humaines et animales. La jeune femme avait toujours aussi faim, un détour par le louvart s'imposait donc.
Elle y entra au pas de course, laissant les autres dehors. La veille elle avait pris soin de prévenir Fréson et une sacoche bien remplie l'attendait sur le comptoir, elle passa la bandoulière autour de son torse et ressortit.

De quoi faire pour la journée ! s'exclama t-elle.

La jeune femme plongea la main dans la sacoche et en ressortit une petite miche de pain qu'elle se fit un devoir de dévorer.

Ils arrivèrent au port après un petit temps de marche. Tout était encore calme, le Carabin Noir resterait à quai pendant plusieurs jours et les marins étaient enfermés chez eux. Même Popéon n'était pas là.

Bon, pas la peine de prendre deux voiliers, il faudra juste se mettre chacun dans un coin.

Saraban avisa une des embarcations amarrées et lança sa sacoche à l'intérieur. Elle fit signe à Kiba et aux louveteaux de monter en premier, suivis par Daedalus. La jeune femme embarqua en dernier et détacha les amarres avant de s'occuper d'éloigner la barque du ponton.
Lorsqu'ils eurent pris assez de distance elle déroula la voile et ils gagnèrent enfin en vitesse. Elle espérait arriver en milieu d'après midi.

Kiba grimpa a contrecœur dans le bateau et il dut japper à plusieurs reprises pour que les louveteaux le suivent. Personne n’avait envie de remettre les pattes dans cet…

« ENGIN DE MALHEUR ! »

Grogna-t-il à peine avait-il largué les amarres.

Et cette barcasse ne tarda pas à lui rappeler qu’en mer c’était elle qui dominait. Dix minutes tout au plus s’étaient écoulées que le jeune daeva et les deux louveteaux étaient tête par dessus la rambarde et vomissaient tripes et boyaux.

Daedalus s'installa à l'avant de l'embarcation, il aida la Louve à déplier la voile et s'assit du plus confortablement qu'il pouvais. Il ne fallu pas longtemps pour comprendre que Kiba n'avait pas le pied marin.

Vous inquiétez pas jeune Kiba, un peu plus de pratique maritime et l'envie de renvoyer votre déjeuner vous passera.

Sur ce, il prit la plaque dans ces mains et l'inspecta. Il y avait quelque bavures qui subsistait sur un coté. Daedalus ouvrit son sac et en sortit une tige en métal bien aiguisée. Il commença son travail.

Dite moi Louve, dans combien de temps arriverons nous ? Le temps m'a l'air plutôt clément ce matin nous ne devrions pas rencontrer trop de problèmes.

Saraban s'installa dans un coin et regarda Kiba. Sa figure était lentement passée au gris puis au vert. Elle l'avait vu se précipiter par dessus la rambarde ainsi que les louveteaux.
La jeune femme n'avait pas pu s'empêcher de rire.

Il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir répondre à Daedalus.

Et bien... Elle jeta un coup d'œil aux trois autres et sourit. Disons que si ça continue comme ça on devrait toucher terre en début ou milieu d'après-midi.

Kiba ne prêta guère d’attention aux sarcasmes de Daedalus. Espérait-il le revoir de sitôt sur un de ces maudits engins ? Lorsqu’il sentit son estomac vide et la tête lui tourner un peu moi il s’assit à fond du navire et pris quelques gorgées d’eau pour se rincer la gueule.

« Ne compte pas sur moi pour pratiquer plus de cette monstruosité… »

Fit-il en dévisageant Daedalus. Il retint un soubresaut de son estomac et inspira profondément.

« Ce qui nous laissera le temps de nous reposer. Par contre il faudra attendre la marée suivante pour haler le navire sur la plage sans parler de vider l’eau qu’il a embarqué… notre journée de demain sera bien chargée. »

Daedalus était en train d'imaginer la tête que ferait Kiba si la mer était plus agitée, le pauvre ce serait probablement pendu au mat.

Ne vous inquiétez pas pour cela, je m'occuperais de retaper votre bateau. Pendant ce temps vous n'aurez qu'à vous remettre tout en rassemblant vos semblables.

Daedalus pris un morceau de viande grillé dans le sac de vivre et ce mis a le mâcher comme une chique, tout en continuant l'ébavuration de la plaque de fer.
Non... elle n'était pas terminée.

"Merci de vous soucier de ma santé mais une fois que j aurais remis mes pattes sur le sol ferme d'Atreia j'irai bien mieux. Et nous ne serons pas trop de deux a travailler sur la coque."

Kiba regarda l'homme pôlir cette plaque comme s'il s'agissait de son bien le plus précieux.

"Vous aimez le travail mené à la perfection dirait-on.. "

J'aime simplement que le travail soit bien fait. J'ai fait l'erreur une seule fois de partir chasser avec une hache non émoussé, ce qui m'a valu quelque frayeur. Daedalus toucha machinalement sa cicatrice au dessus de l'œil droit. Depuis je fait toujours un peu plus qu'il n'en faut afin de ne plus avoir ce genre de désagrément.

Il remarque que la Louve prenait une position peu conventionnel sur un bateau. Peut-être une technique personnelle afin d'éviter le mal de mer...

« Oui les erreurs que nous commettons laissent parfois des traces afin de se rappeler à nous… »

Kiba inspira a nouveau profondément.

« J’ai connu un des miens qui avait une cicatrice semblable mais il avait aussi perdu l’usage d’un œil. »

Daedalus avait aussi remarqué le jeu de Saraban. Il n’avait surement pas entendu ses mots. Une fois de plus ce qu’elle lui avait décrit comme ‘parasite’ avait du se manifester mais elle ne semblait pas affectée plus que cela. Mais qu'avait-elle bien encore pu lui dire ou faire ?

Kiba passa une main sur le dos des louveteaux ils avaient enfin fini de se remettre. Il prit son outre d’eau et leur en fit laper un peu. Il s’allongea alors sur le plancher et s’endormi.

Kiba poussa un petit grognement, ses yeux restaient clos, ses narines vibrèrent et un sourire se dessina sur son visage. Lentement il ouvrir les yeux et regarda Saraban.

« Coucou toi ! »

Il passa sa main sur la joue de la jeune femme et se releva. Il s’étira longuement et bailla. Il était toujours sur cette maudite barcasse. Ses yeux se portèrent sur la côte puis revinrent au sol du navire, Genki et Tanak dormaient profondément.

« Déchargement des bagages »

Fit-il en attrapant Genki et en le balançant à l’eau par-dessus la rambarde. Avant de se retourner vers Tanak qui au cri de son frère avait émergé en sursaut du sommeil juste a temps pour voir les bras de Kiba se refermer autour de sa taille.

« Non ! Non ! Non ! »
« Mais si ! Mais si ! Mais si ! »

Alors que le louveteau se débattait il fut projeté à son tour à la mer.

« Pas de jaloux les deux frères à l’eau »

Fit –il avant d’éclater de rire et de ramasser son sac.

Arrivé sur le rivage, Daedalus inspecta de vue rapidement les lieux. Cette plage n'avait pas connu la civilisation depuis bien longtemps. Il y aurais surement pas mal de choses intéressante à voir. Peut-être également de nombreux filons de minerais inexploité depuis des siècles...
Il ne voulu pas poser la plaque au sol, le sable pourrais la rayer...

Il était temps de ce mettre au travail, Kiba semblait réveiller et en forme.

Dans quel direction ce trouve votre embarcation ?

Kiba ramassa les cordes et les passa à ses épaules avant de regarder vers le rivage.

« C’est de l’autre côté de l’ile prenez votre temps. De toute façon la marée monte et quand nous y arriverons il sera sous l’eau il faut attendre demain matin pour y accéder. »

Que cet humain semblait pressé et maniaque du travail. Un véritable antipode de ce que Merle laissait voir. Il bondit à son tour dans l’eau et rejoignit la plage où se tenant sur ses quatre membres il se secoua avant de se relever.

« Kiba pourquoi ils ne viennent pas nous accueillir ? »
« Oui pourquoi ils restent dans la forêt ? Ils ne savent pas qu’on est là ?
« Si ils nous ont repéré depuis bien longtemps.»
« Alors pourquoi ils viennent pas ? »
« Ils ont senti Daedalus alors ils attendent mes ordres. »
« On les appelle ? »
« Pourquoi pas »

Fit-il en souriant. Les louveteaux jetèrent leur tête en arrière et poussèrent un long hurlement. Kiba fit de même, son hurlement était tout aussi pur mais bien plus puissant et imposait le respect. Daedalus ne pu s’empêcher de regarder la scène, surpris et intrigué.

Kiba ramena sa tête en avant, regarda l’homme à la peau sombre et lui sourit

« N’ayez crainte ils ne vous mangeront pas. Sauf si ils ont faim»

Ses mots intriguèrent un peu plus la sentinelle. Qui étai ce 'ils' ? Qui était vraiment Kiba ? Qu’était-il ? Mais son attention fut aussitôt attirée par ce qu’il vit sortir de la forêt. Une vingtaine de loups tous aussi impressionnants les uns que les autres fonçaient droit vers le rivage, droit sur eux ! Ils étaient plus grand que ceux accompagnant le jeune Kiba, surtout un à la fourrure blanche qui dépassait les autres d’au moins deux tête.

Kiba qui avait déposé son sac et les cordes prés de Saraban s’était un peu avancé et se trouvait maintenant entre Daedalus et cette meute de créatures qui fondaient droit sur eux tous crocs dehors dans un concert de grognements et de jappements.

Saraban jeta un coup d'œil rapide aux loups suivit d'un autre à Daedalus. Elle ne comprenait pas bien pourquoi Kiba ne l'avait pas prévenu avant. Ça pouvait s'avérer dangereux pour tout le monde.
Il devait savoir ce qu'il faisait. Sans doute.
Elle fit une petite grimace, elle n'aimait quand même pas ça.

L'attention de la jeune femme se reporta sur sa sacoche et elle s'agenouilla à côté, ignorant la scène qui se passait derrière elle.
Elle farfouilla un instant à l'intérieur, s'assurant que la lettre était toujours là et surtout qu'elle n'avait pas été mouillée. Mais tout allait bien.

Elle reporta son regard sur la meute.

Tu veux vraiment les ramener sur la Grande ?
La ferme coupa t-elle sèchement.

La scène a laquelle assista Daedalus était pour le moins une première. Ce Kiba était décidément un garçon plein de surprise. Des loups sortaient de toute part, il y en avait de tout âge, une véritable meute. Voilà donc d'où venait les deux petits...
Daedalus lâcha la plaque et declipsa l'attache qui soutenait sa hache dans son dos et la planta a coté de lui, tout en la tenant fermement. Non pas pour ce défendre, Kiba lui avait assurer qu'ils n'attaqueraient pas en premier lieu mais pour faire dire au loup que s'ils voudraient tenter quelque chose, il ne serait pas un vulgaire gibier. Du moins c'est tout ce qu'il pouvait faire, face à une telle meute, il n'en sortirais a coup sûr pas indemne.

Daedalus ne bougeais pas, fixant chaque regard de chaque loup qui passait devant lui. Non, il ne risquait pas de ce faire attaquer, Kiba devait être leur chef, il attendait leur signal. Une fois qu'il eu croisé le regard de tout les loups qu'il pouvait voir il redressa la tête vers Kiba.

Et bien mon chère Kiba il est bon de savoir de quel coté être avec vous. Ce sont tous de magnifique bête !

Le gladiateur laissa ça hache planté dans le sable, ramassa la plaque et enleva le sable qui collait par endroit. Elle n'était pas tout à fait lisse...

"Merci Daedalus, ils ont en effet bien récuperés"

Dit Kiba avant de laisser les loups bondir autour de lui, s’appuyer de leurs pattes antérieurs sur ses épaules. Il apprécia les coups de langue sur son visage, les têtes qui se frottait à lui. Après quelques minutes de retrouvailles il se rapprocha d’un loup au pelage d’ébène, les louveteaux le suivaient de prés.

« Kage, je te rend tes fils, comme tu vois ils sont en bonne santé. »

Le loup jappa et vint lécher le cou de Kiba.

« Et bien où sont mes petites chéries ? »

Deux jeunes louves s’avancèrent vers lui avant de japper.
Kiba se mit à genoux et leur caressa le crâne

« Non il n’est pas dangereux, aller filez rejoindre vos frères je suis sur qu’ils ont plein de choses à vous raconter. »

Il se releva et se dirigea vers un énorme loup blanc qui était resté en retrait. Kiba enfonça son visage dans l’épaisse fourrure du canidé et poussa des grognements. L’animal posa sa tête par-dessus l’épaule du jeune Daeva et sembla répondre par de petits jappements.

Au bout de quelques minutes Kiba se retourna, attiré par les grognements de trois loups dont un visiblement plus âgé. Leurs queues étaient dressées, les babines retroussées, ils regardaient vers Daedalus.

« Taka, Hige, Meko. Il suffit ! »

Les loups se turent et leurs queues se remirent à battre joyeusement l’air. Kiba aperçu alors la raison de leur colère.

« Daedalus, je vous présente les excuses de la meute pour cet incident. Ils n’en avaient pas après vous mais contre cet objet. »

Fit-il en désignant du regard la hache plantée dans le sol.

« Je vous serai reconnaissant de bien vouloir la remettre dans son fourreau, certains ici ont vu leur compagne et leurs petits se faire massacrer par une arme similaire. »

Il se tourna vers les loups et jappa avant de reporter son attention vers Daedalus et Saraban.

« Bien si nous nous mettions en marche, nous pourrions être sur l’autre rive dans deux bonnes heures de marche et nous passerions là la nuit en attendant la marée basse. Qu’en dit Notre Louve ? »

Daedalus obtempéra, il ne voulais pas de problème, surtout avec des loups. Il remis sa hache sur son attache dans son dos, derrière sa cape de voyage.

Du moment qu'il ne montre de signe agressif envers moi je n'aurais aucune raison de la sortir, je vous fait confiance Kiba.

Il mit la plaque son bras droit.

Je suis prêt à partit.

Daedalus regardait les magnifiques loups qu'il avait a voir. Spectacle rarissime en Atréia, il en avait déjà vu mais jamais aussi nombreux. Si une cohabitation avec la cohorte pouvait être possible cela pouvait être intéressant, il en parlerais à Kiba plus tard.